Quand les artistes pensent l’économie

Rudolf Bonvie, Blanca Casas Brullet, Joan Fontcuberta, Alfredo Jaar, Benjamin Loyauté, Gilles Mahé, Pascal Maitre, Jürgen Nefzger, Tony Oursler, Anne Et Patrick Poirier, Vera Röhm, Allan Sekula, Diana Thorneycroft, Yves Trémorin
Commissariat : Françoise Paviot
En partenariat avec l’espace Topographie de l’art.
Catalogue d’exposition

17 x 21 cm
64 pages en couleurs
Broché à rabats
15 €
ISBN : 978-2-36669-083-5

Catalogue disponible à la galerie

Topographie de l’art
15, rue de Thorigny, 75003 Paris
www.topographiedelart.fr

Le catalogue « Quand les artistes pensent l’économie » présente une exposition initiée par Françoise Paviot qui explore la relation complexe entre art et économie. À travers les œuvres de quatorze artistes contemporains (Rudolf Bonvie, Blanca Casas Brullet, Joan Fontcuberta, Alfredo Jaar, Benjamin Loyauté, Gilles Mahé, Pascal Maitre, Jürgen Nefzger, Tony Oursler, Anne et Patrick Poirier, Vera Röhm, Allan Sekula, Diana Thorneycroft et Yves Trémorin), l’exposition révèle comment les systèmes économiques, la valeur monétaire et les structures marchandes deviennent matière à création artistique. La préface trace l’évolution historique du concept d’économie, depuis son étymologie grecque désignant « l’art de bien gérer sa maison » jusqu’à ses multiples acceptions contemporaines, et rappelle comment les artistes ont progressivement conquis leur autonomie face aux commanditaires pour développer un regard critique sur les mécanismes économiques.

Les artistes présentés abordent l’économie sous des angles variés et souvent surprenants : Rudolf Bonvie transforme les fluctuations boursières en grilles abstraites colorées, Anne et Patrick Poirier intègrent des billets de banque démonétisés dans leurs installations, Blanca Casas Brullet détourne la technique traditionnelle de la reprise textile pour « repriser » des livres de comptes, et Benjamin Loyauté développe une économie alternative basée sur le don. Les photographes occupent une place importante dans l’exposition, depuis Pascal Maitre qui documente les systèmes d’échange en Afrique jusqu’à Jürgen Nefzger qui capture les vestiges de la bulle immobilière espagnole. D’autres approches incluent l’animation de billets de banque par Tony Oursler, la critique des multinationales par Diana Thorneycroft, ou encore la création d’un système économique personnel par Gilles Mahé et Yves Trémorin.

L’exposition interroge finalement le rôle potentiel des artistes face aux défis économiques contemporains. Au-delà de la simple représentation des richesses ou des transactions commerciales, ces créateurs proposent une réflexion profonde sur l’ordre économique mondial et ses conséquences. Comme le souligne Françoise Paviot dans sa conclusion, si certains artistes comme Jacob Riis ou Lewis Hine ont historiquement contribué à des changements sociaux concrets, l’exposition défend l’idée que « l’artiste véritable » reste avant tout « un des gardiens essentiels des valeurs du don, de la générosité et de l’échange », préservant ce qui constitue le principe fondamental de l’art : la gratuité.