Comme un fleuve qui déborde

Espace Topographie de l’art

 

Année 15, Lydie Arickx, Marine Blot, Nobuko Brusse, Mark Brusse, André Cervera, Lise Chevalier, Miguel Chevalier, Robert Combas, José Maria Gonzalez, C.N. Jelodanti, Marine Joatton, Agnès Lévy, Christian Lhopital, Claude Mollard, Gianpaolo Pagni, Jean-Luc Parant, Quentin Parant, Titi Parant, Chloé Poizat, Agnès Rosse, Jacqueline Salmon, Pierre Tilman, Hervé Tullet, Mâkhi Xenakis.

Commissaire : Kristell Loquet, Clara Djian et Nicolas Leto

Catalogue d’exposition

17 x 21 cm
72 pages en couleurs
Broché à rabats
15 €

Catalogue disponible à la galerie

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Ailleurs :

Vingt-quatre artistes avec Jean-Luc Parant. Vingt-quatre artistes comme les vingt-quatre heures d’un jour et d’une nuit, c’est-à-dire d’un tour complet de la Terre sur elle-même devant le Soleil, dans le grand mouvement des étoiles et des planètes. C’est qu’il faut bien vingt-quatre artistes pour que l’art déborde comme un fleuve sortant de son lit, dans le grand chamboulement cosmogonique du Bout des Bordes, cette revue initiée en 1975 par Jean-Luc Parant.
Le Bout des Bordes, c’était alors – et c’est toujours –, pour Jean-Luc Parant, réaliser un journal de bord de son propre travail avec l’idée de donner des nouvelles d’un bout du monde où il s’était installé et replié, mais où le lien avec d’autres artistes et écrivains dépliait les regards et multipliait les pages. Le Bout des Bordes a enflé avec le temps, ses numéros se sont succédé,
cette revue a accompagné Jean-Luc Parant dans son parcours de rencontres et d’amitiés : il a pris la mesure du temps d’une vie, débordant sans cesse. Et le voilà maintenant si dense qu’il sort du livre, ce drôle de nom de lieu-dit (« cap de las bordes », c’est-à-dire « le bout des fermes ») – ou de royaume –, pour échapper au lieu de sa naissance et trouver son extension
provisoire dans l’espace Topographie de l’art – encore un nom de lieu qui sonne comme une carte de géographie possible du vaste territoire formé par tous les artistes qui viennent ici poser leurs traces.
Ainsi, vingt-quatre artistes du Bout des Bordes no 15 – quel regret de ne pas avoir pu faire participer à ce projet tous les artistes de la revue (ils sont 280) ! – ont débordé du livre comme un fleuve en crue pour s’étendre sur les murs de ce lieu de connexions et de partage, comme jadis les tableaux en relief de Jean-Luc Parant ont cessé d’être accrochés au mur tant ils avaient débordé de leur support pour devenir des volumes, des boules, en somme. 
Topographie de l’art comme lieu de partage, puisque dans cet endroit ne prennent forme que des expositions collectives.

Kristell Loquet

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