Avers et revers, sensible

Topographie de l’art

 

Antoine d’Agata, Dieter Appelt, Roger Ballen, Blanca Casas Brullet, Ann Mandelbaum, David Nebreda, Catherine Rebois, Andres Serrano, Dorothée Smith, Patrick Tosani

Commissariat : Catherine Rebois

Catalogue d’exposition

Format 17 x 21 cm
72 pages en couleurs
Cahiers cousus
Broché avec rabats
isbn 978-2-36669-013-2
15€

Catalogue disponible à la galerie

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C’est sur la question du sensible en lien avec la photographie que se trament les enjeux de cette exposition. Interrogation doublement intéressante, car elle concerne à la fois les limites du sensible à l’image, mais également la photographie en elle-même, c’est-à-dire le photographique et la surface de l’image dite sensible. Sensible à la lumière, mais aussi image capable de sensation et de perception. Tout est là, dans l’oeuvre
Les dimensions sensibles posent la question d ’un rapport particulier au monde, à l’oeuvre et à ses implications. Quel rapport entretient le sensible avec la photographie contemporaine ?
L’oeuvre a besoin du spectateur pour une re-connaissance du monde sensible qu’elle véhicule. Pour Levinas, la conscience est comprise dans la temporalité de la sensation. L’« autre » révélerait ce dont nous sommes incapables de rendre compte et de raconter. Or, se raconter, c’est se déposséder de soi et prendre conscience de nos incohérences et de nos incapacités. Se raconter, c’est faire retour sur un passé impossible à relater et accepter de ne peut-être jamais se connaître, comme l’écrit Judith Butler1. Avec la photographie et le photographique, il est question de confronter l’histoire et le monde par des moyens narratifs où la question du sensible se pose.
Pourquoi sommes-nous parfois sensibles à une oeuvre que l’on ne comprend pas? C’est au travers de la photographie, de l’image sensible, photosensible et du sensible photographique que nous allons tenter de nous interroger sur ce que cette notion implique et nous donne à vivre et/ou à dénoncer. Est-ce l’expérience qui permet d’introduire cette question dans la photographie contemporaine ? Peut-on évacuer le sensible d’un rapport à l’oeuvre ? C’est ce que la photographie nous donne à réfléchir aujourd’hui.
Catherine Rebois
1 Judith Butler, Le récit de soi, Paris, PUF, 2007.

 

 

 

 

 

 

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